all these little things (r/ caden)

♢ à Portland depuis le : 17/04/2022

Colby ferma la porte de sa chambre derrière lui. La semaine allait de mal en pis de son point de vue: entre des meetings professionnels pour lesquels il n’avait aucune énergie, le fait d’être stalké par un paparazzi amateur, les rumeurs de la séparation du groupe de plus en plus présentes sur les réseaux sociaux, et sa relation pour le moins compliquée avec son frère… Colby était épuisé, aussi bien physiquement que psychologiquement. Un fait qu’il devait à sa dépression, à n’en pas douter, mais qui ne rendait pas la chose plus aisée. Il se débarrassa de ses chaussures, et s’obligea à changer de vêtements, abandonnant sa tenue de couturier pour un simple jogging et un t-shirt beaucoup trop grand pour lui - probablement parce qu’il l’avait ‘hérité’ de Caden, suite à un accident lors d’une soirée, où son haut n’avait pas survécu à un bloody mary. Soupirant à la pensée de son aîné et garde du corps, Colby se laissa tomber sur son lit. Il enfouit sa tête dans son oreiller, s’installant sur le ventre, avec l’espoir de s’endormir et ainsi de ne plus avoir à réfléchir pendant quelques heures, avant de devoir à nouveau affronter les regards inquiets de ses parents. Néanmoins, le sommeil se refusait à lui, et ce malgré la sécurité et l’apaisement qu’il ressentait ordinairement dans sa chambre. Dormir dans des hôtels avait été un véritable cauchemar pour Colby, ne s’y sentant pas à l’aise, principalement car les lits se trouvaient toujours au milieu des chambres, alors qu’il avait depuis longtemps réalisé qu’il se sentait plus en sécurité avec son lit poussé dans un coin de sa propre chambre - au fond, à droite, la tête de lit et le côté droit appuyés contre les murs, et surtout, sans espace vide en dessous de ce dernier. Non, il n’avait pas peur du croque-mitaine, mais plutôt de l’idée que l’un de ses stalkers puisse se dissimuler dans l’espace restreint comme dans diverses histoires d’horreur qu’il avait pu entendre et lire sur internet au cours de son adolescence. Les véritables coupables étaient son anxiété et sa dépression, bien sûr, mais il était beaucoup plus simple de réaménager sa chambre que de guérir. Par ailleurs, cette dernière n’avait pratiquement pas changé depuis qu’il l’avait décoré au moment de son adolescence. Elle était peinte dans les tons bleus, verts et noir, meublée d’un lit double, d’un bureau et d’une bibliothèque, possédant une salle de douche privée et un dressing adjacent. Des vinyls peuplés la majorité de la bibliothèque, et ses anciennes batterie et guitare trônaient entre le pied de son lit et cette dernière, prenant la poussière.